Le gouvernement envisage de frapper fort en alourdissant la fiscalité sur les cigarettes électroniques. Une surtaxe de 15 centimes par millilitre pourrait bientôt voir le jour, dans le but de réduire le déficit public et d’aligner la France sur ses voisins européens. Cette mesure pourrait entraîner une augmentation significative du coût pour les vapoteurs.
Quels seront les impacts réels de cette taxe sur le quotidien des consommateurs ? Comment s’inscrit-elle dans la lutte contre le tabagisme ?
Nouvelle taxe : un impact inévitable
Le député Charles de Courson propose une nouvelle taxe sur les cigarettes électroniques, visant à générer des recettes fiscales supplémentaires pour réduire le déficit public. Cette surtaxe s’élèverait à 15 centimes d’euro par millilitre de e-liquide, ciblant ainsi les vapoteurs après les fumeurs de tabac classique. L’objectif est de contribuer aux 60 milliards d’euros d’économies nécessaires pour ramener le déficit à 5 % d’ici 2025.
Impôts, impôts, avez-vous ce que prépare le Député Charles De Courson sur les cigarettes électroniques ?? Affligeant de bêtise…
— Prad (@Pr9226697241928) October 16, 2024
Si cette mesure est adoptée, elle pourrait rapporter entre 150 et 200 millions d’euros par an. Les consommateurs de cigarettes électroniques verraient alors leur budget augmenter, impactant potentiellement plus de 3,5 millions de Français.
Combien cela va-t-il coûter aux consommateurs ?
L’adoption de cette taxe entraînerait une hausse du prix du e-liquide d’environ 1,5 euro par flacon de 10 ml. Pour les vapoteurs français, cela pourrait signifier une augmentation annuelle de 90 à 180 euros, selon leur consommation mensuelle. Cette mesure s’inscrit dans un contexte où dix-neuf pays européens imposent déjà des taxes sur les cigarettes électroniques, avec des montants variant de 10 centimes à 1,04 euro par millilitre.
En France, cette nouvelle fiscalité viserait à réduire le déficit public tout en alignant le pays sur les pratiques fiscales européennes. Les recettes générées pourraient atteindre jusqu’à 200 millions d’euros par an, impactant ainsi le budget de nombreux consommateurs.
Une mesure pour la santé publique
La taxation des cigarettes électroniques s’inscrit dans une stratégie de santé publique visant à réduire le tabagisme. Bien que les effets à long terme des e-cigarettes soient encore mal connus, elles sont souvent perçues comme une alternative moins nocive au tabac traditionnel. Cependant, le ministère de la Santé souligne que ce potentiel bénéfice est annulé en cas de consommation simultanée avec des produits du tabac.
En imposant cette taxe, le gouvernement espère dissuader l’usage combiné de ces produits, tout en augmentant les recettes fiscales. Cette approche vise à protéger la santé publique tout en contribuant à l’effort budgétaire national.
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